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Empreintes digitales . Nouvelles technologies



Les empreintes digitales brillent grâce à des micro-cristaux. CSIRO

 

Cette innovation qui pourrait bientôt être employée par la police scientifique est née dans l’esprit de Kang Liang, spécialiste des matériaux à l’Organisation fédérale pour la recherche scientifique et industrielle (CSIRO) d’Australie. C'était... juste après le cambriolage de sa maison. "J’ai vu comment la police procédait pour relever les empreintes et je me suis demandé si, à la place des poudres, on ne pouvait pas utiliser de nouveaux matériaux pour obtenir des résultats encore meilleurs" explique-t-il.

Effectivement, l’une des techniques pour relever des empreintes digitales consiste à déposer une fine couche de poudre noire, blanche ou colorée à l’aide d’un pinceau de poudrage sur une surface. Cette technique fait "ressortir" l’empreinte dans les cas les plus simples - dans le cas contraire, il est nécessaire de recourir à des moyens plus complexes. La technique de Kang Liang ne diffère pas de la première concernant la méthodologie, il propose juste de remplacer les poudres par un liquide contenant des cristaux MOF. Les MOF (Metal-Organic Frameworks) sont des solides poreux associant molécules organiques et ions. Leur utilisation est en plein essor dans l’industrie, notamment dans le domaine du stockage gazeux et de l’énergie.

 

 

  L'étude du CSIRO, publiée dans la revue Advanced Materials, indique que les MOF ont une appétence particulières pour les résidus organiques formant les empreintes digitales (protéines, acide gras, sels minéraux…) sur lesquels ils se fixent pour former un revêtement ultra-mince révélant la forme exacte de l’empreinte. "Cela fonctionne au niveau moléculaire donc c’est très précis et ça réduit le risque d’endommager le modèle" souligne Kang Liang. Des tests ont validé l’efficacité des MOF sur différentes surfaces : métaux, plastiques et verres notamment. D'autres avantages ? Sous éclairage ultraviolet, les MOF émettent une brillance assez intense pour pouvoir être photographiés avec un simple appareil numérique ; ces cristaux peuvent aussi être produits à peu de frais. Le CSIRO cherche maintenant à collaborer avec des services de police scientifique ou d’identité judiciaire pour mettre à l’épreuve cette nouvelle technique. 



24/12/2015
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