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Jamel Boussetta . CRS révoqué pour avoir dénoncé le racisme de ses collègues

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Le jeune CRS Jamel BOUSSETTA qui s’apprête à publier aux Editions Duboiris un livre de révélations sur le racisme, la violence et les bavures dans la police nationale vient d’être passé à tabac dans un commissariat de Bagneux par des policiers de la Brigade Anti Criminalité (BAC). Victime d’un traumatisme crânien, d’un traumatisme lombaire et de plusieurs hématomes, Jamel dit avoir été privé d’eau, d’aller aux toilettes, de soins avant d’être traité de « sale boucaque » par des Gardiens de la Paix.

 

 

L’auteur, placé sur écoute, a reçu des menaces sérieuses si... Son appartement a été visité et on lui a conseillé de se taire sinon... Sinon, on allait lui casser la gueule. Ce qui fut fait, en février dernier (soit quelques jours avant la sortie annoncée de son livre), dans le commissariat de Bagneux (Hauts-de-Seine), où des policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) l’ont passé à tabac. Rapport ou pas ? Victime d’un traumatisme crânien, d’un traumatisme lombaire et de plusieurs hématomes, Jamel dit avoir été privé d’eau, de toilettes, de soins avant d’être traité de « sale boucaque » par des gardiens de la « Paix ».

 

Comme l’ont signalé le Canard enchaîné et le Parisien, l’IGS (la police des polices), saisie de l’affaire, a ouvert une enquête. Jamel a porté plainte pour « violence, insultes racistes et non assistance à personne en danger ». Jamel Boussetta, 25 ans, a expliqué les faits à l’AFP. Le 20 février, alors qu’il n’est plus en service, il décide d’intervenir en voyant ses collègues de Bagneux qui « malmènent des jeunes filles lors d’une interpellation dans un bus ». La tension est vite montée. Insultes... Le lendemain, Jamel Boussetta se rendra de nouveau au commissariat « pour prendre des nouvelles des jeunes filles ». Le ton monte à nouveau. Jamel est alors placé en garde-à-vue pour « outrage et rébellion ». Il affirme avoir essuyé durant cette garde-à-vue plusieurs insultes ainsi que des coups, notamment de matraque. Pour preuve, Jamel Boussetta présente un certificat médical témoignant d’un « traumatisme crânien et lombaire suite à une agression ». Version de ses collègues : Jamel s’est cogné tout seul la tête contre les murs...

 

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Après coup, Jamel Boussetta a reçu une lettre de révocation pour « non-respect du devoir de réserve », une autre affaire. Dans un article paru dans le magazine Le Point, en septembre, il avait osé donner un point de vue très critique sur un centre de rétention administratif.
Depuis, Jamel dit qu’il vit en permanence dans le stress. On l’imagine facilement.

 

Jamel Boussetta, Jamel le CRS-Révélations sur la police de Sarkozy, éditions Duboiris (176 pages, 15 euros). Préface d’Érik Blondin (policier syndicaliste). Postface d’Alima Boumediene-Thiery, sénatrice de Paris (Verts).



23/01/2016
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