PaperLab : une machine pour recycler le papier au bureau
Epson s’apprête à commercialiser une machine à recycler le papier destinée aux entreprises. La PaperLab est capable de produire différents formats de feuilles et même du papier parfumé ! Mais des interrogations demeurent sur sa consommation d’énergie et le type de produits chimiques utilisés dans le processus de recyclage
La poubelle qui accueille le carton ou le papier à recycler, vous l’avez tous sur votre lieu de travail ou dans votre bureau. Et si la prochaine étape, c’était d’installer l’usine de recyclage directement dans la salle de détente, pour qu’elle crache des feuilles de papier flambant neuves à mesure que vous jetez les notes devenenues inutiles de la dernière réunion ?
C’est ce que propose Epson avec son PaperLab. L’engin est tout de même imposant, et pour cause : c’est une véritable usine. Donnez-lui à manger suffisamment de papier à recycler et il pourra sortir jusqu’à 14 feuilles A4 par minute. Le format de sortie peut également être configuré et vous pourrez jouer les alchimistes en transformant les post-it en beau papier cartonné pour les cartes de visite. Le communiqué de presse annonce même qu’il est possible de créer du… papier parfumé.
La machine à recycler PaperLab d’Epson peut produire jusqu’à 14 feuilles de papier A4 à partir de papiers usagés. © Epson
Une machine vraiment écologique ?
À l’intérieur, la transformation se fait en trois étapes qui ne nécessitent presque pas d’eau, tout juste assez pour garder le niveau d’humidité minimal requis pour la manipulation, suffisamment peu pour qu'Epson annonce avoir utilisé pour la première fois un processus de conversion sec. D’abord, l’ogre transforme le papier à recycler en fibres, de longs filaments qui seront travaillés à la deuxième étape pour leur ajouter une couleur particulière ou une propriété (résistance, brillance…) grâce à des substances chimiques. Enfin, ces fibres augmentées vont être pressées pour être transformées en feuilles de papier.
L’avantage écologique d’un tel engin n’est pourtant pas immédiatement perceptible. Epson avance que son outil n’utilise pas d’eau et qu’un bureau qui s’en équipe pourra demander aux camions de la ville qui s’occupent de la collecte du papier de ne plus passer, réduisant ainsi les émissions de CO2. Néanmoins, il est permis de se demander combien cet engin va consommer, quelles substances il va utiliser pour créer son papier ou comment il se débarrasse de l’encre extrait des feuilles.
La production industrielle du PaperLab devrait commencer début 2016 et, d’ici là, un prototype sera exposé à Tokyo à partir du 10 décembre : l’occasion, peut-être, de poser à Epson toutes ces questions.
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